Sarah Lauferon, la propriétaire du Petit Palais d’Aglaé

Sarah Lauferon créatrice et propriétaire du Petit Palais d'Aglaé - hotel de charme 4 étoiles à Gordes - Provence

Sarah Lauferon, propriétaire du Petit Palais d’Aglaé (ancienne Gacholle), nous offre une interview exclusive dans son appartement du 7ème arrondissement. Elle vit à un rythme effréné entre Paris et Gordes afin d’ouvrir en temps et en heure, ce petit bijou qui offre une vue à 360° de la vallée du Luberon jusqu’aux petites Alpilles.

Racontez-nous votre histoire: 

J’ai passé mon enfance dans un petit village de campagne où j’ai grandit comme fille unique, avec des parents propriétaires de plusieurs pressings. A mon adolescence, nous avons déménagé à Paris et c’est là que ma famille s’est lancée dans l’hôtellerie. Mon arrivée à la capitale a été difficile et l’aide que j’apportais à mes parents à l’hôtel était pour moi une forme d’échappatoire. Je retrouvais là les bonnes habitudes de travail que j’avais développé en les aidant au pressing. Dès l’âge de douze ans, je remplaçais à la réception et je m’intéressais à tout ce qu’il se passait.

Après mon baccalauréat, je me suis lancée dans des études d’économie de la santé. Mais une fois ma maitrise en poche, c’est tout naturellement que je suis allée prêter main forte à mes parents qui dirigeaient alors un hôtel quatre étoiles dans le huitième arrondissement. J’ai occupé le poste d’assistante de direction pendant huit ans au sein de cet établissement et j’ai construit parallèlement ma vie de femme.

Après la naissance de mon fils, mes ambitions ont changé. Dans l’hôtellerie haut de gamme, tout se faisait en force ; il n’y avait rien de fluide, rien de naturel. Pour ma santé personnelle et l’épanouissement de ma famille, j’ai décidé de quitter le monde du luxe et de me lancer, indépendamment de mes parents, dans une aventure hôtelière plus vraie, à échelle humaine.

Au cours des quinze dernières années, j’ai repris trois hôtels à Paris et créé Les amours d’Hôtels de Charme. J’ai ainsi développé une forme de boutique-hôtel où l’objectif de remplissage était gommé pour laisser place à l’échange humain, à la douceur et au plaisir des rencontres.

Ma reconstruction intérieure débutée alors, continue aujourd’hui avec l’ouverture du Petit Palais d’Aglaé. Je renoue ainsi mon contact avec la nature, perdu en emménageant à Paris. Le 15 février dernier, le premier coup de pelle était donné. Depuis, je vie une aventure exquise : je suis entourée de gens doués, attentionnés et passionnés par leur métier. A partir du 14 juin, vous pourrez venir profiter de cet écrin de beauté pour vous ressourcer, méditer et vous retrouver.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à en faire un lieu de vie et de reconstruction intérieure ?

C’est arrivé dans mon cheminement personnel. Mon idée initiale était de changer le mode de fonctionnement de l’hôtellerie. Le Petit Palais d’Aglaé s’inscrit dans la continuité de ce que j’ai lancé à Paris il y a quinze ans. 

Quelle est votre pièce préférée au Petit palais d’Aglaé ?

Les salons, parce qu’on peut profiter d’une position d’hiver et d’une position d’été. La vue est imprenable !

Comment occupez-vous votre temps libre ?

Pour être honnête, je n’ai pas beaucoup de temps libre… Mon fils étant golfeur, j’essaye de me rendre à ses compétitions dès que mon emploi du temps me le permet.

Quel est votre état d’esprit actuel ?

Je dirais « libre », parce qu’aujourd’hui je suis épanouie, je fais tout ce que j’aime.

Votre devise

« Ici et maintenant », parce qu’être inscrit dans le présent est essentiel. 

La playlist que vous nous conseillez pour mettre le cap sur Gordes

Pour se mettre dans l’ambiance du Petit Palais d’Aglaé, perché sur la colline de Gordes et plongé dans l’univers des Trois Grâces et des anges, je recommande la bande-originale de « Tous les matins du monde » (film d’Alain Corneau, sorti en 1991). Le film se passe à l’époque de la Renaissance et évoque les souvenirs de Marin Marais, prestigieux violiste de Louis XIV. Il y a dans cette musique baroque une détermination évidente ; c’est comme si elle nous indiquait quel chemin suivre. C’est cette musique à la fois douce et puissante qui représente, à mes yeux, le mieux mon hôtel.