Après plusieurs années passées dans le monde de la nuit, Thomas décide de perfectionner son art à la lumière du jour. C’est à Gordes que ce jeune et talentueux barman décide alors de faire escale. Il nous raconte son histoire et ses projets pour le Petit Palais d’Aglaé…
Comment as-tu atterri dans ce petit bijou ?
C’est du à une rencontre. Au cours de mon parcours professionnel, j’avais rencontré l’ancien directeur du Petit Palais d’Aglaé dans un relai château où je travaillais. Nous nous sommes recroisés par hasard il y peu alors qu’il cherchait un extra pour son bar. Je suis tombé sous le charme du lieu, j’ai accepté l’offre et aujourd’hui je me retrouve à la tête du bar.
Où travaillais-tu avant ?
Je me suis formé à Londres dans la meilleure école européenne de barman : EBS (European Bartender School). Dans cette ville cosmopolite et magique m’a vie a pris un nouveau tournant. J’ai intégré un bar à cocktails en fin de formation et ce fut la révélation ! J’y ai passé des soirées extraordinaires à échanger avec les clients et à leur offrir une dose d’enchantement à chaque verre qu’ils commandaient. J’ai trouvé une passion à l’Adventure Bar ! Ce lieu a marqué ma vie à jamais.
Pourquoi cet engouement pour les cocktails ?
Ce n’est pas seulement pour ce qu’il y a dans le verre mais aussi pour l’ambiance qui l’entoure. La clientèle qui se rend dans les bars à cocktails ne vient pas boire un simple verre ; elle vient pour une ambiance, pour un savoir-faire, pour découvrir de nouvelles choses et échanger. Un bar à cocktails est un lieu de vie et de divertissement : le barman fait tourner les bouteilles, il fait rire la clientèle, il fait parfois de la psychologie avec les ceux qui viennent seuls s’asseoir au comptoir… En tant que barman, j’ai cette vocation de rassembler les gens et d’animer leur soirée.
Comme j’ai grandit en France, j’avais cette culture des soirées assises et du bon vin partagé entre amis à table. En Angleterre, mes repères ont été chamboulés et cette culture du comptoir (qui peut avoir des aspects péjoratifs encore actuellement en France) m’a captivée. Aujourd’hui, j’ai envie d’exporter cette culture et l’amour des cocktails avec.
Quel projet mènes-tu au Petit Palais d’Aglaé et quels sont tes objectifs ?
Aujourd’hui, mon but est de faire en sorte que les gens viennent profiter d’une ambiance unique dans un lieu paradisiaque. Le Petit Palais d’Aglaé est encore dans sa phase de lancement et il est important de le faire découvrir aux locaux et aux vacanciers habitués. Nous organisons des événements ponctuels sous forme d’apéritif entre amis (comme la soirée lounge de vendredi dernier) ou des soirées élégantes autour de la piscine accompagnées de musique live. On reste toujours dans une ambiance de cocon parce que le personnel est proche des clients et que les places sont limitées. Sarah Lauferon, la propriétaire, tient d’ailleurs absolument à garder cette ambiance de maison particulière.
A termes, mon objectif est de ramener une clientèle d’aficionados de cocktails et de déployer les possibilités de ce lieu au potentiel énorme (je pense notamment à une cave à cigares et à une carte de rhums d’excellence). Je souhaite faire régner dans ce lieu l’ambiance chill qu’on retrouve en Angleterre, mariant si bien le chic et le détendu.
Même si je propose des cocktails haut-de-gamme, j’aime rester simple dans mon travail et garder ma spontanéité. Je propose par exemple aux clients de passer derrière le bar afin qu’ils réalisent leur propre cocktail !
Comment définirais-tu ta signature ?
Ce qui fait de moi le barman que je suis, c’est mon tempérament : je suis un vrai showman ! Passer derrière le bar, pour moi c’est comme monter sur scène. Je suis là pour animer la soirée et faire rire les gens. Je dirais donc que ma signature, c’est ma joie de vivre !
Quel cocktail préfères-tu préparer ?
Le Long Island, pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’un mélange complexe à faire physiquement : il faut tenir trois bouteilles dans chaque main pour mélanger quatre alcools dont une liqueur. Tout est bien évidemment versé dans un même verre mais à des doses différentes alors que plusieurs bouteilles sont manipulées dans une même main.
J’aime aussi beaucoup réaliser les Old Fashioned parce qu’il s’agit d’un cocktail qui engage la discussion. On mélange le whisky d’une manière très esthétique et l’échange se créer automatiquement.
Quels lieux incontournables nous conseilles-tu de visiter dans les alentours du PPDA ?
Buoux ! C’est un petit village à côté de Lacoste dans le Luberon. C’est un must do pour les amateurs d’escalade et de descente en rappel. Il y a des paysages incroyables et des vues dégagées à couper le souffle.
Je conseille également Fontaine-de-Vaucluse, un petit village niché au cœur des Monts du Vaucluse où au cours d’une balade vous pourrez vous rendre près de son mystérieux gouffre dont on ne connaît pas la profondeur.
Quel est ton état d’esprit actuel ?
Il est bon ! Travailler au Petit Palais d’Aglaé est un vrai régal ! J’ai hâte de mettre en route la suite et que le bar prenne de l’ampleur.
Ta devise
« Si tu aimes ce que tu fais, vas-y à fond. » parce que c’est le fait de croire en mes rêves et d’y mettre toute mon énergie qui m’a mener ici. Lorsqu’il s’agit de passion, il n’y a pas de demi-mesure.